lundi 11 mars 2013

Honda 650 NTV/Deauville


Roule toujours



Apparue sur le marché français en 1988 sous le nom de Revere puis rebaptisée NTV trois ans plus tard, ce fleuron de la gamme Honda roule toujours sous le nom et la robe de la Deauville avec les mêmes atouts et les mêmes défauts: une exceptionnelle fiabilité qui en fit très vite l'arme absolue des coursiers mais à un tarif sensiblement supérieur à ceux pratiqués dans cette catégorie. «Dans cette catégorie » de cylindrée s'entend et c'est bien là tout le problème de cette petite perle utilitaire apte à jouer sur le registre du grand tourisme.
D'emblée, la presse spécialisée reprocha en 1988 à la Revere qui se distinguait de sa suivante par ses deux demi-guidons, son tarif élevé.
Trois ans plus tard, Honda s'efforçait donc de corriger le tir avec la NTV. Un simple guidon chromé, un premier rapport de boite plus court et de nouveaux coloris assortis d'un tarif plus concurrentiel suffirent à lui donner une nouvelle impulsion sur le marché de l'utilitaire.
Forte de l'exceptionnelle fiabilité de son V twin dérivé de celui de la Transalp, d'un monobras arrière facilitant les interventions et d'un cardan sans histoire, cette Revere de deuxième génération eut pu prétendre se mêler sans complexe au concert des grandes routières si elle avait bénéficié en série d'un équipement adéquate.
C'est ce à quoi s'efforça Honda en 1998 avec la Deauville; toujours la même, mais parée d'une robe GT.
Éternelle insatisfaite, la presse spécialisée lui reproche son manque de punch et quelques détails d'accastillage qui font la différence avec une « vraie GT », entendez par-là une grosse cylindrée.
Voilà bien résumée toute l'histoire de la NTV. Dans la cour des utilitaire, elle incarnait l'aristocratie de la moto au quotidien: au top mais chère. Dans la cour des grandes rouleuses, elle fait figure de petit poucet. Tout juste peut-on en conclure que Honda a su créer une moto originale dotée d'une personnalité qui la rend inclassable.


Ses points forts: Un ensemble moteur-transmission aussi agréable que sans soucis, voire indestructible; une souplesse qui permet au V twin de reprendre son cours sans la moindre manifestation de mauvaise volonté dès 2000 trs, et une relative sobriété (6,5 l/100) qui lui confère une autonomie proche de 300 km.

Ses points faibles: Des repose-pieds haut placés qui fatigue les jambes, y compris pour les pilotes de petits gabarit. Pour ce qui concerne la Deauville, une finition en retrait par rapport à ce à quoi Honda a habitué ses inconditionnels ( fabrication espagnole!), ce dont témoigne le silencieux d'échappement qui n'apprécie ni les intempéries prolongées, ni les longues périodes d'inactivité.

Entretien: Vidange, remplacement du filtre à huile et des bougies tous les 12000 km. Remplacement du filtre à air tous les 18000 km. Réglage du jeu aux soupapes automatique.

(Sources: Moto Journal spécial essais 1995 et Spécial occasion de mars 2003. Moto Revue spécial occasion 1999.)

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