mardi 20 novembre 2012

Ducati 748, 916, 996, 998: ce qu'ils en disent

Mécaniques d'exception



Ses points forts : Un moteur fabuleux conçu autour d’un bicylindre en L coupleux à souhaits à moyens régimes mais vif et rageur au-dessus. Et à ce petit jeu, la 748 tire elle aussi parfaitement son épingle.
Quant à la partie cycle, elle est digne d’une bête de course avec tout ce que cela comprend de restrictions ( voir les points faibles.)
L’efficacité n’est qu’un doux euphémisme lorsque l’on évoque sa stabilité en courbe et sa précision en trajectoires ; des qualités qui, sur route confinent à la déconcertante facilité de conduite.. pour peu que la route en question soit correctement revêtue.
Ajoutez à cela des possibilités de réglage des suspensions dignes de la haute couture et  un freinage aussi puissant que progressif ; vous comprenez pourquoi cette gamme là est à la Moto ce que la Ferrari est à la voiture. Avec en prime, une belle surprise par les temps qui courent : son appétit n’est pas démesuré, loin s’en faut : entre 6 et 7 litres/100.

Ses points faibles : Diaboliquement efficace en conduite sportive, la position de conduite s’accommode mal des réalités de la circulation urbaine. Sur le plan du confort, le tableau est à peine plus flatteur en balade routière et ce n’est pas le passager qui dira le contraire, pour peu que l’on en trouve un assez espiègle pour se hisser sur ce qui fait office de selle passager.
Quant au conducteur, tout juste lui souhaitera t-on d’être absorbé par le comportement de la fabuleuse mécanique pour oublier son postérieur car la selle semble être taillée dans du bois ; rare, certes, mais du bois quand même.
Autre point désagréable et parfois même franchement embarrassant, hérité des modèles SS : la béquille latérale se replie plus vite que son ombre. Gare à la casse !

A surveiller : Les roulements de vilebrequin peuvent espérer franchir le cap des 100 000 km mais un certain nombre d’entre eux ont rendu l’âme bien avant ; parfois même dès 30 000 km.
La qualité inégale du montage a souvent été mise en cause… sur ce point et sur d’autres tout aussi surprenant au regard du profil particulier de cette mécanique. Ainsi les 748 et 916 ont-elle eu à souffrir de serrage défaillant d’un certain nombre d’organes internes.
A propos de serrage, on surveillera régulièrement celui de l’alternateur, monté sur cannelure ; un problème fréquent que le constructeur a résolu depuis la naissance de la 996 par l’adoption d’un montage conique.
Concernant la distribution par courroies crantées, elle ne pose aucun souci particulier mais implique un remplacement régulier tous les 20 000 km ; cap que l’on reverra à la baisse en cas d’immobilisation prolongée de la bête car même en l’absence d’utilisation, la courroie tend à sécher et à perdre de ses qualités premières.
D’une façon générale, la mécanique nécessite un suivi régulier. Il ne s’agit pas là d’un point faible à proprement parler ; plutôt de la contre-partie du plaisir rare distillé par l’engin. La régularité du suivi en revanche, devient un point faible pour les finances en raison des contraintes particulières imposées, notamment, par la distribution desmodromique.

Tableau d’entretien : Vidange, remplacement du filtre à air, du filtre à huile et des bougies ainsi que contrôle du jeu aux soupapes sont à effectuer tous les 10 000 km.

(Source : Hors série Moto Journal spécial occasion de mars 2003.)

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